Autour de Philippe Vergnes et Henri Martinez, les représentants du Conseil départemental, les grossistes et les producteurs s’unissent pour promouvoir la valorisation de ce melon local et rempli de saveur. © O. Bazalge
Dans l’Aude, la marque Pays Cathare, reconnaissable à son logo bleu, offre le meilleur de la production agricole du département. Depuis 2005, à l’initiative d’une poignée de producteurs décidés à mettre en avant la qualité des melons charentais qu’ils produisent sur leurs exploitations, le ‘Melon Première Fleur du Pays cathare®’ est proposé aux consommateurs dans la plupart des points de vente de circuit court du département. On le retrouve ainsi dans les boutiques de terroir, les marchés de plein vent, chez les producteurs et dans certains supermarchés. “Mais c’est difficile d’en trouver qui jouent réellement le jeu. Dans ce circuit de GD, nous sommes confrontés à une logique de prix qui l’emporte la plupart du temps sur la considération locale, même si certaines grandes surfaces font exception à ça”, explique Guillaume Malléus, président de la société narbonnaise éponyme grossiste en fruits et légumes. Aujourd’hui au nombre de 7, les producteurs de melons Pays cathare cultivent au total 150 hectares de melonnières et commercialisent environ 400 tonnes de melons sous l’étiquette ‘Pays cathare’.
“C’est difficile de définir un chiffre de production qui peut varier chaque année selon la consommation ou la météo. Sur nos parcelles, nous sommes en capacité de valoriser plus de 50 % des melons produits sous le label Pays cathare, mais compte tenu des volumes actuels, c’est plutôt autour de 10 à 20 %”, détaille Henri Martinez, qui accueille chez lui, à Névian, au Gaec des Moulins à vent où il travaille en compagnie de sa femme et ses trois enfants.
Un potentiel important
Dans les bonnes terres d’alluvions, ce sont donc 15 à 20 tonnes/ha de melons Pays cathare qui peuvent être potentiellement produites. La marge de manœuvre reste donc encore large pour les 7 producteurs.
Cependant, la consommation de melon est particulièrement corrélée à la météo et la fréquentation touristique, et peut varier du simple au double d’une semaine à l’autre.
Le manque de visibilité en grande distribution est également un frein au développement de la marque. Les grossistes expliquent ainsi que seuls quelques directeurs d’enseignes de taille moyenne jouent le jeu du local. “Il y a des centrales d’achat derrière et des considérations de prix de producteurs de toute l’Europe”, valide Xavier Marco, autre grossiste de Narbonne. Les producteurs sont pourtant capables d’efforts considérables sur les prix.
Dernier écueil, la difficulté croissante de trouver de la main-d’œuvre pour répondre aux besoins de semis et de récolte de cette culture. “De mars à octobre, il y a de quoi fournir du travail à une personne à temps plein pendant six mois. Ce n’est pas une simple considération financière, car les salaires sont conséquents, c’est une problématique de motivation. Je suis en tension totale cette année à cause de cette pénurie de main-d’œuvre, qui touche également le secteur du tourisme. L’an prochain, je vais être obligé de faire appel à des sociétés de prestations qui envoient de la main-d’œuvre étrangère au besoin”, appuie Vincent Olmos, autre producteur de la marque.
Pour tous, le soutien politique est essentiel, sans quoi la marque risque de se retrouver en danger. Le Conseil départemental le sait et apporte tout son soutien de promotion et de communication.
Olivier Bazalge
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