Paysan du Midi : Dans quel contexte pour la cave intervient votre élection à la présidence de la cave Anne de Joyeuse ?
Jérôme Boyé : “C’est tout d’abord un renouvellement important de la gouvernance, entre le départ en décembre dernier de notre directeur, Guy Andrieu, après 33 années passées à son poste. Puis, à la présidence, Rémy Fort, qui arrivait également à la limite d’âge après 15 années à cette fonction et 35 au sein du conseil d’administration de la cave. J’étais moi-même vice-président depuis six ans et présent depuis trois ans au conseil d’administration de Coop de France, et depuis deux ans au sein de celui des Pays d’Oc. La préparation du départ de Rémy Fort avait donc été anticipée. Nous sortons en parallèle d’une année et demie marquée par la crise sanitaire, qui a profondément affecté la commercialisation des vins. Nous avons accusé une baisse de 20 % de nos ventes en bouteilles en 2020, et cela devrait se situer plutôt autour de 5 à 10 % pour 2021. Le "Anne de Joyeuse Tour" de l’été dernier a permis de compenser la grande baisse d’activité sur les bouteilles que nous vendons auprès du CHR. Cette année, son succès ne s’est pas démenti et contribue à nouveau à une absorption des baisses liées à la crise sur nos ventes en bouteilles. Les ventes de vrac se sont assez bien maintenues.”
Quels sont vos objectifs pour la cave et ses adhérents ?
J. B. : “Je souhaite avant tout renforcer ce que la cave a construit jusque-là. Si le contexte sanitaire se rétablit, nous souhaitons accroître la part de nos ventes bouteilles pour atteindre les six millions de cols et parvenir à dépasser les 40 % de notre chiffre d’affaires. Sur un plan plus personnel, je souhaite encore plus fédérer nos adhérents auprès de notre cave et faire en sorte que chacun en devienne ambassadeur, comme si c’était leur propre cave particulière.”
Quel est l’impact du gel d’avril pour Anne de Joyeuse ?
J. B. : “Nous devrions faire un peu plus de 130 000 hl au lieu des 170 000 hl d’une année normale. Il y a encore quelques incertitudes avec les décalages de cycle végétatif de la vigne, mais nous avons la chance de nous trouver dans un secteur bien pourvu en eau, atténuant la sécheresse de cette année. Le conseil d’administration a, en outre, validé la rénovation totale d’une tranche de 40 000 hl de cuverie qui date des années 70. Cela concerne un investissement de plus de 6 M€ qui porterait la capacité de cette cuverie à 68 000 hl parfaitement équipée sur la même surface. Nous déposerons le dossier FranceAgriMer en fin d’année pour finaliser le financement et envisager ainsi une mise en service de ce chai pour les vendanges 2022. La faible récolte liée au gel serait finalement une opportunité pour vider plus simplement ce chai en vue des travaux de destruction et rénovation.”
Propos recueillis par Olivier Bazalge
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