Viticulteur à Montagnac, François Boineau présente au Premier ministre et au ministre de l’Agriculture les dégâts du gel sur sa parcelle. © F. Guilhem
Bien sûr, il est encore trop tôt pour connaître de manière exhaustive l’étendue des dégâts et, par conséquent, pour définir précisément les modalités des aides que l’État va apporter aux filières agricoles sinistrées à la suite de l’épisode du gel. "Les annonces que je fais sont donc partielles. Je vous rappelle, par ailleurs, que nous intervenons dans un cadre communautaire, qui a ses limites, mais aussi ses vertus", prévient le Premier ministre, Jean Castex, en déplacement dans l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées-Orientales, le 17 avril dernier, en compagnie du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, pour apporter son soutien aux viticulteurs et arboriculteurs sinistrés.
De l’extrême urgence au temps long
Faisant suite aux demandes de la profession agricole, le Premier ministre a validé l’exonération des cotisations sociales et patronales, ainsi que le dégrèvement de la taxe du foncier non bâti, et le recours possible au chômage partiel. Quant au prêt garanti par l’État (PGE), son prolongement au-delà de la date du 30 juin est en cours de discussion. Une enveloppe d’urgence sera aussi allouée aux préfets pour apporter un soutien immédiat aux exploitations les plus en difficulté.
Par ailleurs, un fonds de solidarité exceptionnel à aide forfaitaire, basée sur la perte du chiffre d’affaires mensuel, sera mis en place, dans l’attente des indemnisations, pour éviter aux agriculteurs des situations de cessation de paiement. "Ce dispositif sera aussi ouvert à l’aval des filières impactées par l’absence de récolte à conditionner ou à transformer", précise Jean Castex.
De plus, le régime des calamités agricoles sera déplafonné à hauteur de 40 % pour l’arboriculture. "Pour les autres filières agricoles très touchées, mais qui ne sont pas couvertes par ce régime, telles que la viticulture, on fera comme si le régime s’appliquait à elles exceptionnellement", ajoute le Premier ministre.
Reste que si l’État parvient à bien indemniser les agriculteurs sinistrés, "cela ne suffira pas. Il faut aller plus loin, car le changement climatique est une réalité, qui implique de s’engager sur la voie de la transition et de la prévention", relève-t-il. Aussi, dans le cadre du plan de relance, l’enveloppe dédiée aux aléas climatiques sera doublée, ainsi que celle pour la recherche et l’innovation. La prévention passera également par la refonte du système assurantiel. Et d’appeler les ministres de l’Agriculture et des Finances à lui faire des propositions rapidement sur l’assurance récolte. "L’État s’engage parce que nous croyons à l’avenir de l’agriculture, mais nous croyons aussi que le contexte évolue", insiste le Premier ministre.
La profession confortée dans ses attentes
Des organisations syndicales aux interprofessions, c’est d’une même voix que le monde agricole a salué ces annonces. "On attendait des réponses, elles ont été apportées", commente Jérôme Despey, président de la Chambre d’agriculture de l’Hérault. Avant de conclure : "Avoir une réponse de cette taille marque l'ambition de la France de préserver l'agriculture."
Lors de la réunion du 19 avril entre les représentants du monde agricole et Julien Denormandie, ce dernier a annoncé que les aides seraient déclinées par filière.
Florence Guilhem
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