De g. à d. : Rémi Dumas, secrétaire général JA 34 ; Camille Banton, présidente JA 34 ; Magali Dardé, vice-présidente JA 34 en charge de l’installation ; Aurélien Clavel, vice-président JA national.
“Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible”, écrivait Antoine de Saint-Exupéry. Rendre possible l’avenir, tel est bien le leitmotiv des Jeunes agriculteurs de l’Hérault par le biais de leur implication pour le renouvellement des générations dans l’agriculture. “Pas moins
de 600 porteurs de projets sont passés par le Point accueil installation (PAI) des JA en 2019, confirmant, pour la deuxième année, le dynamisme de l’installation dans notre département, avec 70 % de porteurs de projets qui ont entre 20 et 39 ans. Notre PAI est le plus actif de France”, se félicitait Magali Dardé, vice-présidente en charge de l’installation au sein des JA de l’Hérault, lors de l’assemblée générale du syndicat, à Gignac. Un tiers des projets porte sur la viticulture, un autre tiers sur les productions végétales (particulièrement sur le maraîchage bio et les PPAM), et le dernier tiers sur l’élevage et les activités équestres. 368 installations ont été enregistrées en 2018. 50 % des dossiers sont hors cadre familial et 40 % portés par des femmes. Soit un département qui se caractérise à la fois par la diversité de sa production et une installation de jeunes agricultrices qui va crescendo.
Ce dynamisme de l’installation dans le département s’explique par une Dotation jeunes agriculteurs (DJA) assez conséquente, à hauteur de 34 000 € en moyenne, pour laquelle le syndicat a bataillé auprès des pouvoirs publics, et par une mobilisation de tous les instants des jeunes agriculteurs pour défendre et promouvoir leur métier. “Nous n’aurons de cesse de nous battre pour l’accès au foncier des jeunes et pour promouvoir notre métier dans les établissements scolaires, les salons, la Journée de l’installation en agriculture et de nombreux événements tels que le loto de Servian, l’Arène du terroir, la Féria de Béziers”, indiquait Camille Banton, présidente des JA de l’Hérault. Autre point crucial pour les JA, en complément de la promotion du métier, la lutte contre l’agribashing. “Il faut à tout prix que le riverain/citoyen prenne conscience du rôle important et crucial de l’agriculteur dans notre société, et que l’agriculteur puisse se donner les moyens de montrer et expliquer comment il travaille”, ajoutait la présidente.
Fiers d’être agriculteurs
Pour ce faire, les JA n’ont pas hésité à monter au front. Ainsi, à l’appel de la FNSEA, ils ont participé à la journée de mobilisation du 8 octobre, en organisant une opération escargot jusqu’aux locaux de FranceAgriMer, pour dénoncer les retards de paiement et les délais inacceptables du traitement de leurs dossiers. Rebelote le 22 octobre, sous une pluie battante, avec une mobilisation devant la préfecture de l’Hérault, pour une opération bâchage, couplée à une opération devant une grande surface contre les distorsions de concurrence. “Grâce à cette démonstration de force, efficace et responsable, les lignes commencent à bouger”, assurait Rémi Dumas, secrétaire général des JA.
Et de monter aussi au créneau auprès des différents interlocuteurs (DDTM, Chambre d’agriculture, impôts, MSA, etc.) quand il le faut pour faire le point sur de nombreux dossiers et débloquer des fonds lors notamment d’aléas climatiques exceptionnels tels que la sécheresse en 2019. Solidaires, les JA le sont aussi au travers des différents événements qu’ils ont organisés tout au long de l’année dernière, comme, en mars, lors de la journée taille solidaire chez un jeune agriculteur dans le besoin. “La solidarité est la force de notre réseau”, insistait Rémi Dumas. Avant d’ajouter : “2019 a été une année où se sont cumulés les aléas climatiques, mais aussi les attaques multiples contre notre métier, sans compter les nombreuses contraintes que nous devons subir. Il faut continuer à se battre pour se faire entendre, mais aussi pour que soit conservé le budget européen de la Pac. Je vous le dis et le répète, dans ce monde où tout va mal, soyons fiers de notre métier, de nos produits de qualité, en respectant la biodiversité et le bien-être animal.”
“Certes, pour nous, agriculteurs, c’est dur aujourd’hui de trouver notre place dans la société, mais si celle-ci parle autant de nous, c’est qu’elle attend quelque chose”, concluait Aurélien Clavel, vice-président JA national.
Florence Guilhem
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