Dans l’Aude comme dans les PO, le carignan a été particulièrement touché par ce coup de chaleur. Ici les grappes se sont flétries sous l’effet des températures qui ont atteint jusqu'à 45°C dans l'Aude.
Les techniciens de la Chambre d’agriculture ont rapidement procédé à une tournée d’observation des zones au sein desquelles vignerons particuliers et coopératives leur ont rapporté des cas de brulures. Plus qu’un “brûlage”, c’est davantage un effet de “cuisson” des grappes et des feuilles de vigne avec une réverbération depuis le sol qui semble avoir opéré. Nathalie Mailhac, chef de service viticulture à la chambre d’agriculture de l’Aude dévoile ainsi que la zone littorale autour des villages de Leucate, La Palme, Fitou, Caves, Treilles et peut-être Feuilla est particulièrement concernée. Dans les Hautes-Corbières, les environs de Tuchan semblent aussi avoir connu quelques impacts d’une température mesurée jusqu’à 45°C. “Un maillage des zones suspectées et signalées par les viticulteurs a été opéré par nos techniciens. Sur des parcelles de plantiers, une dizaine d’hectares est touchée, avec jusqu’à 100% de dégâts sur ces jeunes vignes fragiles. On varie dans l’ensemble de 30 à 100 % de dégâts, et on estime pour l’heure une perte de production de 5000hl sur la zone littorale”, précise Nathalie Mailhac. L’évaluation précise des surfaces concernées est en cours mais les cépages muscat et carignan figurent au premier rang des vignes touchées, avec une prépondérance constatée sur les sols de schistes qui ont pu accentuer la réverbération de la chaleur. “Nous avons observé beaucoup de premières couronnes de feuilles complètement desséchées, ce qui paraît a priori moins grave dans la mesure où ce sont les feuilles plus anciennes qui ont brûlé, avec le feuillage plus jeune préservé. Nous pensons que ces vignes-là pourront s’en remettre. En revanche, c’est bien plus préoccupant dans les vignes où il y a eu dessiccation de grappes entières ou de la totalité du feuillage. Nous avons une interrogation sur la pérennité des plantes, car c’est un phénomène sur lequel nous n’avons aucun recul”, décrit encore Nathalie Mailhac. De même, l’évolution physiologique jusqu’aux vendanges des raisins en apparence non touchés reste une interrogation à laquelle il est pour l’heure difficile de répondre.
Olivier Bazalge
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